Des chercheurs américains estiment que les femmes pratiquant le vélo d’une manière intensive auraient une meilleure vie sexuelle. Cependant, cela favoriserait malheureusement l’apparition d’infections. D’autre part, une idée généralisée veut que le sexe soit une bonne alternative à la pratique sportive, l’effort physique fourni pendant l’acte faisant aussi perdre des calories. Qu’en est-il réellement ?
Le cyclisme comme boost sexuel féminin
Les scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco (États-Unis) sont formels en s’adressant à la gent féminine : faites du vélo et votre vie sexuelle s’améliorera ! Les chercheurs ont tout d’abord examiné des athlètes dans divers pays (Royaume-Uni, Australie, Canada, États-Unis, etc.), notamment des femmes d’en moyenne 40 ans inscrites dans des clubs de cyclisme. Des nageuses ont également fait partie de l’étude pour servir de témoin.
Par la suite, les cyclistes ont été séparées en deux groupes, à savoir les cyclistes pratiquant leur passion intensément et les cyclistes « du dimanche ». Toutes ont reçu deux questionnaires, à savoir que 3118 femmes ont été interrogées (1053 non cyclistes, 1656 cyclistes peu assidues et 409 cyclistes très assidues).
Également, les chercheurs ont tenté d’en savoir plus sur le type de vélo utilisé (montagne, route, hybride…), le type de selle (longue, rembourrée ou large) et son angle, le port de shorts rembourrés, le temps passé debout sur le vélo, ou encore le type d’endroit fréquenté (campagne, ville). L’indice de masse corporelle (IMC), l’âge, l’origine ethnique, le tabagisme, le diabète ou encore l’hypertension ont également été considérés dans l’étude.
« Nous avons constaté que les kilomètres parcourus par les cyclistes étaient associés à une meilleure fonction sexuelle, mesurée par un questionnaire commun et validé », a expliqué Thomas W. Gaither, principal auteur de l’étude.
Revers de la médaille, l’étude met également en exergue le fait que faire du vélo de manière intensive peut aussi favoriser les infections, plus précisément les infections urinaires. Les chercheurs évoquent également de possibles engourdissements au niveau de l’appareil génital ainsi que des plaies causées par le frottement de la selle.
Peut-on remplacer le sport par le sexe ?
Selon une croyance populaire générale et tenace, le sexe serait une bonne alternative à la pratique d’une activité sportive, du simple fait que l’effort physique fourni pendant l’acte sexuel serait équivalent. Pour vérifier ou réfuter cette idée reçue, d’autres chercheurs ont réalisé une étude publiée dans la revue Plos One.
Ce sont donc des chercheurs de l’Université de Montréal qui ont invité vingt et un couples hétérosexuels âgés entre 22 et 28 ans à participer à l’étude, et à qui il a d’abord été demandé d’effectuer un simple jogging de 30 minutes sur tapis roulant. Une seconde étape consistait à les renvoyer chez eux pour s’adonner à une relation sexuelle, en les équipant d’un bracelet « moniteur de sexe », qui permet la mesure de l’énergie dépensée.
Les dépenses énergétiques des deux activités physiques ont été comparées, et il a été montré qu’un acte sexuel fait perdre 4,2 calories par minute à un homme contre 3,1 calories par minute à une femme. En revanche, lors d’un jogging de même durée, l’énergie dépensée est de 9,2 calories par minute pour un homme et 7,1 calories pour une femme, soit plus de deux fois la dépense énergétique d’un acte sexuel.
Bien que d’autres éléments doivent entrer en compte pour tirer de véritables conclusions de cette étude, il est tout de même mis en évidence une différence significative dans la dépense calorique entre une relation sexuelle et une séance sportive. « Le sexe ne peut remplacer le sport, mais l’idéal est de combiner les deux » commente Antony D. Karelis auteur de l’étude.