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Au 16ème siècle, le football était plus meurtrier que les combats à l’épée

Crédits : Anton Vierietin / iStock

Les spécialistes parlent de l’existence de formes de jeu anciennes ressemblant au football comme chez les Han en Extrême-Orient, ou en Chine ainsi que pendant l’Antiquité où les jeux avec un ballon se pratiquaient déjà. Mais malgré des origines floues, on reconnaît souvent la Grande-Bretagne comme le berceau du football tel qu’on le pratique aujourd’hui. Le rugby serait d’ailleurs né de ce sport. Pourtant à ses balbutiements, le football ne ressemblait en rien au sport que l’on plébiscite aujourd’hui.

Des conditions de jeu bien différentes

À l’époque des Tudors, le terrain de football était très étendu et la distance d’un bout à l’autre faisait environ 1 mille (soit environ 1,6 kilomètre) et passait parfois à travers des villages entiers, coupant par des rues et des places. Le nombre de joueurs n’était pas limité à seulement deux équipes de 11. Ainsi, des villages entiers prenaient volontiers part au jeu, soit des centaines de joueurs qui n’étaient même pas découpés en différentes équipes. La balle était faite de vessie de porc et pouvait être extrêmement lourde, si lourde que le jeu au pied en devenait fastidieux.

Crédits : junce / iStock

Des contacts mortifères

L’une des particularités du football de l’époque résidait en son statut de second sport le plus meurtrier après le tir à l’arc. Les gens décédaient plus en pratiquant ce sport que lors des combats à l’épée. Cela n’a rien de surprenant compte tenu du fait qu’il n’y avait alors aucune règle (jouer à la main était même autorisé). Les rencontres se montraient alors d’une barbarie sans nom. En effet, tout était permis et les coups portés entre joueurs n’étaient pas rares. Ces derniers ne portaient bien sûr aucune protection et les fractures et autres effusions de sang demeuraient monnaie courante.

Des tentatives d’interdiction mises en échec

La violence et le désordre qui découlaient des différentes rencontres ont mis ce sport dans le viseur des grands représentants politiques de l’époque, et spécialement ceux qui auraient préféré que la population se serve de ce temps libre pour se perfectionner aux rudiments du tir à l’arc à des fins militaires. Un exemple notable fut la tentative du roi Henry VIII de bannir ce sport en 1540 alors qu’en 1526, il avait fait faire par son cordonnier personnel une paire de chaussures en cuir sur mesure spécialement pour jouer au football. L’époque puritaine a également été très dure envers les personnes qui manifestaient un engouement certain pour les activités telles que le football tant elles semblaient frivoles, immorales et oisives. Toutes les tentatives d’interdire cette pratique n’ont guère été fructueuses, mais ont néanmoins permis de la faire évoluer petit à petit à travers les âges jusqu’à la forme du football régie par des règles bien plus strictes qu’au temps de nos lointains ancêtres, et que nous connaissons aujourd’hui.

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