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Le plaisir sucré est-il un carburant… ou une illusion d’énergie ?

Octobre touche à sa fin, et déjà l’automne s’installe, ramenant dans nos rues l’odeur enivrante du chocolat chaud, des viennoiseries beurrées et des pâtisseries colorées des vitrines parisiennes. Après une longue journée de travail, ou un footing sous les feuilles tombées, qui n’a jamais succombé à la tentation d’un éclair au café en se disant : « J’ai besoin de carburant, il me faut un coup de boost » ? Mais cette sensation de regain d’énergie est-elle vraiment au rendez-vous… ou juste une belle illusion sucrée ? En cette saison où la fatigue s’invite doucement dans nos quotidiens, il est temps de lever le voile sur la relation entre plaisir sucré et véritable énergie. Alors, faut-il craquer ou s’en méfier ? Décryptage et astuces pour y voir plus clair…

Le sucre, l’allié trompeur des petits coups de mou : pourquoi il séduit… et ce qu’il cache

Quand le besoin d’énergie se fait sentir : le réflexe sucre

En France, le sucre garde une image à la fois réconfortante et festive : du petit pain au chocolat « pour la route » aux desserts du dimanche, il est souvent associé à la douceur et au réconfort. Après un effort physique ou une période de stress, notre premier réflexe, presque instinctif, c’est souvent de se tourner vers un aliment sucré, convaincus que cela va raviver notre énergie. Pourtant, cette envie cache parfois plus un besoin d’apaisement rapide qu’un véritable manque nutritionnel.

Ce que dit la science sur la sensation de « boost » rapide

Le sucre agit vite : à peine avalé, il fait grimper le taux de glucose dans le sang. Résultat : une impression de coup de fouet quasi immédiat… qui ne dure jamais bien longtemps. C’est là le piège. En réalité, ce « pic » d’énergie est suivi, après une à deux heures, d’une chute tout aussi brutale. Les sucres ajoutés, notamment ceux des pâtisseries, provoquent une production d’insuline qui, une fois le pic tombé, fatigue l’organisme. La fameuse « barre » ou la sensation de lourdeur après une viennoiserie n’est pas un mythe.

Les vraies conséquences des sucres ajoutés sur la vitalité et la somnolence

Le constat est limpide : consommer des pâtisseries riches en sucres ajoutés provoque des baisses d’énergie et augmente la somnolence après les repas. En clair, ce fameux plaisir sucré peut masquer un effet boomerang. À moyen terme, multiplier ces grignotages sucrés dérègle l’équilibre énergétique, favorise le stockage et accentue la sensation de fatigue. Un cercle vicieux qui touche autant le sportif du dimanche que le salarié en pleine préparation du marathon de novembre.

Reprendre le contrôle : comment démêler l’envie du besoin et agir différemment

Décrypter ses envies sucrées, reconnaître les signaux du corps

Tout le monde connaît ce moment de la journée où l’on « achèterait bien un petit croissant », sans vraiment savoir si on a faim ou simplement besoin de réconfort. Distinguer l’envie émotionnelle du réel besoin d’énergie est une compétence précieuse : se demander si l’on a faim, ou juste besoin d’une pause, peut suffire à éviter la routine sucrée.

Adopter des alternatives pour éviter la fatigue post-pâtisserie

Heureusement, il existe des astuces faciles à mettre en place pour soutenir l’énergie sans tomber dans le piège du sucre rapide :

  • Prévoir une collation à base de fruits frais de saison, comme une pomme croquante ou quelques clémentines, riches en fibres et en vitamines
  • Opter pour des oléagineux (amandes, noix), qui comblent la faim sur la durée
  • Boire un grand verre d’eau ou une infusion chaude pour combler un « faux creux » dû à la déshydratation
  • Tester un carré de chocolat noir (plus de 70 % de cacao), dont la richesse en magnésium atténue les envies irrésistibles de sucre

Construire une routine alimentaire qui soutient l’énergie durable

Viser la stabilité énergétique au quotidien : c’est la clé, surtout aux portes de l’hiver où l’on cherche à rester actif sans céder au fameux « coup de pompe ». Voici un petit tableau pour faciliter l’ancrage des bons réflexes :

Moment Geste Bénéfice attendu
Matin Petit-déjeuner complet : céréales complètes, fruits, laitage Énergie diffuse et stabilité jusqu’au déjeuner
En attendant le déjeuner Fruits frais ou oléagineux Évite le grignotage et les fringales de sucre
Après le sport Collation équilibrée : banane + poignée d’amandes Récupération optimale sans somnolence
Goûter Thé chaud + pomme au four (sans sucre ajouté) Moment réconfortant, coup de mou en moins

Longue vie au plaisir, mais sans les pièges : conseils concrets pour savourer sans s’épuiser

Le mot du coach : astuces pour concilier gourmandise et énergie

Pas question de bannir le plaisir ! Le tout, c’est de privilégier la qualité du sucre et la fréquence, plutôt que de verser dans la restriction ou l’excès. Pour garder l’énergie et la bonne humeur, voici quelques conseils simples mais efficaces :

  • Réservez les desserts élaborés aux vrais moments de convivialité
  • Préparez vous-même des douceurs : un gâteau maison, moins sucré, rassasie plus et évite la somnolence
  • Dégustez lentement, en pleine conscience, pour augmenter le plaisir et réduire les quantités
  • Privilégiez les fruits rôtis (poire, pomme, coing), parfaits en automne et naturellement sucrés

Des variantes et petits rituels pour diminuer l’appel du sucré

À l’approche des premiers frimas, quand la fatigue du changement d’heure pointe le bout de son nez, instituez de nouveaux rituels :

  • Remplacer la pâtisserie de 16 h par un fruit de saison arrosé d’un filet de jus de citron ou d’un peu de cannelle
  • Prendre un goûter « sensoriel » : un carré de chocolat noir, quelques amandes et une boisson chaude, si possible en coupant les écrans pour se reconnecter à soi
  • Faire une vraie pause active juste avant : quelques étirements ou une courte marche stimulent la vigilance sans besoin de sucre

Points à retenir pour profiter du goût… sans payer le prix de la somnolence

Mieux vaut miser sur la régularité et la variété, que sur le coup de fouet artificiel. Anticipez les fringales, choisissez vos plaisirs sucrés avec discernement, et transformez-les en rendez-vous gourmands mais rares : vous gagnerez en énergie, en plaisir… et en sérénité.

En somme, le plaisir sucré n’est pas interdit, mais il révèle vite ses pièges lorsqu’il s’installe dans les automatismes. En adoptant quelques ajustements simples et en écoutant vraiment les signaux de votre corps, chacun peut retrouver une vraie vitalité, bien au-delà du goût de la première bouchée. Et si le vrai carburant de l’énergie était, finalement, la bienveillance envers soi-même ?

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